LE MECENAT DANS LE PROGRAMME D’HISTOIRE, CLASSE
DE SECONDE
Le terme de mécénat vient du nom de Gaius Cilnius Maecenas, qui était un
proche conseiller de l’empereur Auguste et protecteur des belles-lettres.Sa signification s'est élargie, à l'époque moderne (le terme de mécène, comme nom commun, pour désigner un protecteur des arts et lettres, apparaît en 1526), jusqu'à désigner toute forme de protection des arts et des activités relevant du talent, un homme riche qui aide financièrement les artistes, les savants et les hommes de lettres.
Le terme a ainsi progressivement évolué pour désigner aujourd’hui dans le langage courant une personne physique ou morale qui soutient par son influence ou par des moyens financiers un projet culturel ou un artiste (nouvelles formes de mécénat avec les entreprises ou les Etats
Est donc mécène quiconque, sans exercer lui-même une activité artistique ou littéraire, contribue à promouvoir, à protéger ou faciliter la pratique de l'artiste ou de l’auteur.
Derrière toute œuvre artistique ou littéraire ou presque, dans l’Histoire, se manifeste la présence de quelqu'un qui commande et achète, et qui en estime la valeur, au point qu'il est permis de voir dans l'art, aux époques de culture les plus évoluées, le résultat de la rencontre entre le mécène et l'artiste, le premier ne pouvant rien sans le second, et le second ayant besoin du premier pour donner vie à ses intentions artistiques.
Le mécène, protecteur, acheteur et collectionneur, exerce toujours un choix, une action critique implicite, et il s'érige ainsi en arbitre du goût, dont les idées, les choix influencent de façon déterminante les caractères mêmes des modes et de la production artistique.
Son action est décisive, même si lui fait défaut le sens de l'autonomie esthétique. Par ailleurs, dans le courant du XXe siècle, et en relation avec le développement des pratiques culturelles, on a vu se développer un nouveau type de mécénat, dont les acteurs peuvent être aussi bien des individus ou des entreprises que l'État.
PROGRAMME
D’HISTOIRE DE LA CLASSE DE SECONDE : « Les grandes étapes de la formation du
monde moderne »
I Le monde
méditerranéen : empreintes de l’Antiquité et du Moyen Âge (10-12 heures)
1. La
Méditerranée antique : les empreintes grecques et romaines
-Le mécénat
abordé au travers des cas grecs (Périclès et Phidias, reconstructeurs du
Parthénon et de la splendeur d’Athènes, faisant de la cité de l’Attique,
l »Ecole de la Grèce »
- Le mécénat à
l’époque augustéenne, Mécène ou Caius Cilnius Maecenas, proche de l'empereur Auguste et protecteur des arts et des lettres dans la
Rome antique.
2. La
Méditerranée médiévale : espace d’échanges et de conflits à la croisée de trois
civilisations
- Les mécénat
d’Alphonse X de Castille (1221-1284), dit « Alphonse le Sage » ou « Alphonse le
Savant », particulièrement connu pour sa « littérature », un ensemble de
productions culturelles et scientifiques variées produites à sa demande par
différents savants de son temps.
-Frédéric de Hohenstaufen (1194-1250) (Frédéric II, en tant qu'empereur des Romains), il régne
sur le Saint Empire de 1220 à 1250. Il est roi de Germanie, roi de Sicile, roi
de Provence-Bourgogne (ou d'Arles), et roi de Jérusalem. Il connaît des
conflits permanents avec la papauté et est excommunié deux fois. Parlant six langues : le latin, le grec,
le sicilien, l'arabe, le normand et l'allemand, il accueillait des savants du
monde entier à sa cour, portait un grand intérêt aux mathématiques et aux
beaux-arts, se livrait à des expériences scientifiques (parfois sur des êtres
vivants)
II XVe-XVIe siècles : un nouveau rapport au
monde, un temps de mutation intellectuelle (11-12 heures)
3.
L’ouverture atlantique : les conséquences de la découverte du « Nouveau Monde
4. Renaissance,
Humanisme et réformes religieuses : les mutations de l’Europe
-L'âge d'or du
mécénat correspond à la Renaissance italienne. Les Arti à Florence, qui
protègent leurs corporations marchandes, financent également les beaux-arts et
leurs artistes en commanditant des œuvres pour les édifices religieux
(particulièrement l'Arte di Calimala).
-Les Médicis,
notamment Laurent le Magnifique (1449-1492), sont connus pour répandre leurs
bienfaits envers les artistes dont ils permettront ainsi la renommée. Amateur éclairé,
Laurent de Médicis prend sous sa protection de nombreux artistes comme
Michel-Ange, Andrea del Verrocchio, les architectes Giuliano da Maiano et
Giuliano da Sangallo ou des humanistes ou savants comme Pic de la Mirandole. À
Ferrare, Hercule Ier d'Este a un rôle comparable.
-Le banquier siennois Agostino Chigi
(1466-1520) soutient financièrement des artistes et des écrivains tels que Le
Pérugin, Giovanni da Udine, Giulio Romano, Baldassarre Peruzzi, Sebastiano del
Piombo, Le Sodoma, Raphaël et L'Arétin.
-À la même
époque, le cardinal et ministre Georges d'Amboise (1460-1510), grand mécène,
est l'un des principaux introducteurs de la Renaissance en France.
-Le roi
François Ier (1494-1547) ainsi que le connétable de France, Anne de
Montmorency (1493-1567) sont aussi de
grands mécènes. Le roi se sert du mécénat afin de montrer sa puissance. On peut
citer le château de Fontainebleau qui
accueille de nombreux artistes italiens et français, et Léonard de Vinci que
François Ier ramene d'Italie en 1516 et installe à Amboise, au Clos
Lucé.
III L’État à l’époque moderne : France et
Angleterre (11-12 heures)
5.
L’affirmation de l’État dans le royaume de France
-En France, la
reine Catherine de Médicis (1519-1589) , héritière des goûts des Médicis, est
considérée comme l'une des plus grands mécènes du XVIe siècle
français. Elle aime s'entourer d'artistes, de poètes, d'hommes de lettres, de
musiciens et d'architectes qu'elle fait venir à la cour et pensionne à son propre
service, ce qu'aucune reine de France n'avait fait avant elle.
-Au XVIIe siècle, le Cardinal de Mazarin
(1602-1661) fait construire le Collège des Quatre-Nations et présente Charles
Le Brun au roi Louis XIV.
- Louis XIV
(1638-1715) tient évidemment une place majeure dans le mécénat d’État,
reprenant d’ailleurs de nombreux talents et artistes découverts par son
malheureux Surintendant des finances, Nicolas Fouquet (1615-1680).
-Au XVIIIe siècle, Madame de Pompadour et
Joseph Paris Duverney financèrent la construction de l'École militaire
(1751-1756).
6. Le modèle
britannique et son influence
IV
Dynamiques et ruptures dans les sociétés des XVIIe et XVIIIe siècles (11-12
heures)
7.Les
Lumières et le développement des sciences
-Au XVIIIe siècle, Madame de Pompadour et
Joseph Paris Duverney financèrent la construction de l'École militaire
(1751-1756).
- Au XVIIIe siècle, les Lumières sont entretenues par relations privées et
quelquefois par le mécénat d’État (Frédéric II de Prusse). L’Europe des
Lumières a ainsi ses lieux privilégiés : cénacles des grandes villes
thermales, cours des capitales européennes, chambres de lectures, théâtres,
opéras, cabinets de curiosités, salons littéraires et salons artistiques
(Madame du Deffand, Madame Lambert, Claudine Guérin de Tencin, Marie-Thérèse
Geoffrin, etc.), voire salons de physique à l’instar de celui animé par l’abbé
Nollet (1700-1770), Académies, loges maçonniques, cafés mondains, etc .
8. Tensions,
mutations et crispations de la société d’ordres
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