Les trois fils
conducteurs de l’année scolaire 2020-2021 sont intégrés dans le cadre du cours
de Français :
A/ LE MÉCÉNAT
DANS LES ARTS ET LES SCIENCES
Dès l’Antiquité, les
auteurs ont recherché la protection de mécènes. Ainsi, les poètes Virgile et
Horace ont été reçus par Mécène, de son nom romain Caius Cilnius Maecenas, dans
ses villas de Rome et de Tivoli. Leur talent littéraire a pu s’épanouir et
donner naissance à des chefs-d’œuvre de la littérature, devenus des modèles
pour les générations suivantes. Au fil des siècles, les poètes et les
dramaturges ont noué des liens forts avec leurs protecteurs, de la simple
gratitude au dévouement le plus sincère. La relation entre les auteurs et les
mécènes est alors indissociable de la lecture des œuvres. Dans cette
perspective, les objets d’étude « la poésie du Moyen Âge au XVIII° siècle » et
« le théâtre du XVII° siècle au XXI° siècle » du cours de français offriront
l’occasion d’analyser des œuvres majeures en lien avec la thématique choisie.
Une séquence portant sur « l’art des jardins, source d’inspiration des poètes »
mettra en lumière la poésie de cour, notamment les fables de Jean de La
Fontaine, poète protégé par Nicolas Fouquet et célébrant dans Le Songe de Vaux
les beautés des jardins du château de Vaux-le-Vicomte. De plus, l’art des
jardins et des fêtes royales à Versailles permettra d’étudier les rapports entre
Molière et son mécène. Dans le cadre de l’Accompagnement Personnalisé, les
élèves réaliseront une anthologie de fables mettant en scène des animaux, à la
manière de Jean de La Fontaine. L’écriture et l’illustration des fables seront
nourries par la réflexion menée en classe. La classe sera notamment encadrée
par Madame Aubin, de la Bibliothèque Municipale d’Autun, pour la création du
recueil et du carnet de lecture associé. Les animaux choisis pourront être
réalistes ou imaginaires, à l’image des gargouilles de la cathédrale d’Autun.
B/ LES 900 ANS
DE LA CATHÉDRALE D’AUTUN
« Tous les yeux s’étaient levés vers le haut
de l’église. Ce qu’ils voyaient était extraordinaire. Sur le sommet de la
galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande
flamme qui montait entre les deux clochers avec des tourbillons d’étincelles,
une grande flamme désordonnée et furieuse dont le vent emportait par moments un
lambeau dans la fumée... » : comment oublier ce passage prémonitoire du roman Notre-Dame-de-Paris
de Victor Hugo, après le terrible incendie de la cathédrale survenu en avril
2019 ? C’est bien entendu dans le cadre de l’anniversaire de la cathédrale
d’Autun, construite à partir de 1120 et agrandie grâce au mécénat de Jean
Rolin, que les élèves reliront quelques extraits majeurs de ce roman. L’objet
d’étude « le roman et le récit du XVIII° siècle au XXI° siècle » du cours de
français amène à s’interroger sur l’évolution du genre romanesque, tout en
l’inscrivant dans une perspective historique et culturelle liée à l’actualité
des structures culturelles environnantes.
C/ LA PRISON D’AUTUN
Si Victor Hugo a
sensibilisé le public à la défense du patrimoine, il a aussi alerté quant aux
conditions de détention. Dans le roman Les Misérables, Jean Valjean, emprisonné
au bagne pendant une vingtaine d’années, en est un exemple. La littérature de
la prison est riche d’enseignements : elle sera ainsi abordée dans la séquence
consacrée à « la littérature d’idées et la presse du XIX° siècle au XXI° siècle
», objet d’étude du cours de français. Les élèves liront des passages du récit
Au Bagne, d’Albert Londres, journaliste engagé ayant dénoncé les conditions
infâmes dans lesquelles les prisonniers étaient retenus au bagne de Cayenne.
D’autres lectures compléteront l’approche de cette thématique, grâce aux voix
plus contemporaines de Nelson Mandela, Simone Veil et Pierre Botton. Un
concours de plaidoyers sera organisé afin de former le jugement et l’esprit
critique des élèves.
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